De nombreuses enquêtes ainsi que des témoignages s’accordent à conclure que des populations ouïghoures internées dans des camps sont conduites dans des usines pour exécuter du travail forcé, dans des conditions qui violent gravement les droits des travailleurs
Un produit en coton sur 5 dans le monde serait entaché du travail forcé des Ouïghours
De tels produits continueront à être vendus partout dans le monde tant que les grandes enseignes et distributeurs ne s’engageront pas à cesser de s’approvisionner dans cette région
Considérant cette situation, 300 ONG de défense des Droits de l’Homme dont le Collectif « De l’éthique sur l’étiquette » formant une véritable coalition mondiale se sont accordées sur un APPEL à ACTION pour mettre fin au travail forcé dans la région ouïghoure. Ce document est une véritable feuille route pour se retirer de cette région afin de ne pas être complices du travail forcé qui s’y pratique.
Cet appel a été proposé à la signature de grandes firmes d’habillement telles que : H et M, GAP, Uniqlo, et ADIDAS
Quant au groupe espagnol INDITEX, propriétaire de la marque Zara, il affirme sa « tolérance zéro envers le travail forcé où qu’il soit.» et il accepte le dialogue avec des membres de la coalition. Mais à ce jour, il ne s’est pas engagé sur le programme précis que contient cet Appel à Action et n’a rien signé.
Ce document, publié depuis 5 mois déjà, engage les entreprises qui choisiront de le signer, de mettre en pratique un plan d’action aligné sur les Principes Directeurs des Nations Unies relatif aux entreprises et aux Droits de l’Homme. Les entreprises signataires s’engageraient à fournir les informations nécessaires pour permettre à la Coalition internationale de vérifier la mise en œuvre de ce plan d’action.
Le Collectif « De l’éthique sur l’étiquette » rappelle qu’à ce jour, il n’existe aucune règle contraignante au niveau international qui empêche les multinationales de profiter de situations extrêmes, de violations graves des droits du travail comme celle du travail forcé Il rappelle qu’en 2017 a été votée, une loi pionnière, la loi sur le DEVOIR de VIGILANCE. Hélas, elle s’applique uniquement à certaines entreprises transnationales ayant leur siège en France. En attendant le Traité à l’ONU, en chantier depuis 6 ans, « Ethique sur l’étiquette » appelle les Etats européens à adopter une Directive européenne sur le Devoir de Vigilance en cours de discussion. Le Collectif ESE au sein de la Coalition mondiale demande que cette directive soit ambitieuse et prévoit entre autres, des mécanismes effectifs de recours à la justice afin que cesse cette scandaleuse impunité qui tolère tant d’oppressions, d’exploitations, de violations, de malheurs, de gâchis humains.
Du « bla bla bla » tout ça ? Des vœux pieux ?
Non, figurez-vous que la grande marque d’habillement MARKS et SPENCER vient de signer l’APPEL à ACTIONS pour s’y engager ! C’est sûr, il faudra veiller au grain ! Cela se fera, n’en doutez pas. D’autres marques vont-elles suivre cet exemple ? L’avenir le dira.
Pour plus de renseignements :
Lien de l’engagement de Marks and Spencer à rejoindre l’appel à actions
https://ethique-sur-etiquette.org/Travail-force-des-Ouighours-une-premiere-enseigne-internationale-d-habillement
Lien de l’appel à actions :
https://ethique-sur-etiquette.org/IMG/pdf/final_call_to_action_xuar_-_april_2020-fr.pdf
Lien du site internet de l’éthique sur l’étiquette :
https://ethique-sur-etiquette.org